Opération Overlord

L'invasion de l'Europe est imminente, mais cependant, les intentions des Alliés demeurent un mystère. La seule chose que l'Allemagne sache, c'est qu'une formidable expédition se prépare en Angleterre. La date, sa composition et surtout sa destination demeurent inconnues.
Plusieurs lieux sont annoncés tour à tour pour un prochain débarquement. De la Grèce à la Norvège, toutes les côtes européennes y compris celle de l'Espagne et du Portugal sont désignées comme "porte d'entrée" à l'invasion. 


Début 1944, l'Abt. Fremde Heere-West est convaincu que les préparatifs alliés dans le secteur de la Manche sont une feinte et que le vrai débarquement aura lieu en Méditerranée.

Puis, les choses évoluent. Hitler pense brusquement aux deux péninsules françaises, chacune terminée par un grand port : La Bretagne et le Cotentin. Le mur de l'Atlantique commence... 

Boulogne, le Havre et Cherbourg sont puissamment organisés : 547 canons occupent la côte dont 299 sous casemate.


Côté Alliés, la préparation technique de l'invasion des côtes française a été confiée en décembre 1942, au général anglais Frederick E. Morgan.


Les divisions et forces qu'il met en scène n'existent pour la plupart qu'à un stade d'ébauche. La question la plus facilement tranchée est celle du lieu du débarquement. La Hollande et les côtes belges sont tout deux éliminées à cause de leur violents courants côtiers et en raisons d'inondations fréquentes; la Bretagne quand à elle présente des facilités tentantes mais malheureusement, est jugée  trop lointaine des côtes anglaises.

Quant au Pas de Calais, il est trop fortement fortifié. Reste en compétition la Haute et Basse Normandie ou plus précisément, la région du Havre jusqu'à Dieppe, contre Caen et Cherbourg. Après moult discussion, la décision tombe enfin : le débarquement aura lieu en basse Normandie, entre le Calvados et le Cotentin.


L'opération Overlord est alors lancée. Début 1944, un plan est dressé. 



Le débarquement sera exécuté par 3 divisions plus une division aéroportée, de l'embouchure de l'Orne à la Pointe du Hoc. Par la suite, 16 divisions britanniques et 20 divisions américaines arriveront sur les plages.


 Le 14 Janvier, Eisenhower prend le commandement de l'opération à Londres et constitue un état major anglo-américain intitulé le SHAEF signifiant : Supreme Headquarter Allied Expeditionarry Forces. En Angleterre, des forces colossales se rassemblent. A ce moment, l'armée se compose de 1.750.000 soldats Britanniques, 1.500.000 soldats Américains, 175.000 soldats de l'Empire et 44.000 volontaires de toutes nationalités. Il s'agit d'une armée de 3.500.000 hommes et 20 millions de tonnes qui pèsent sur le sol Britanniques...



Côté logistique, des installations protégées sont absolument nécessaires pour entretenir une armée en opération. La principale solution consiste à s'emparer dès les premiers jours d'un grand port maritime, en comptant sur la résistance allemande. La seconde réside dans la construction de ports artificiels, l'un pour la zone de débarquement britannique, l'autre pour la zone américaine. Ils porteront le nom de " Mulberry" et grandiront dans les rades et estuaires du Royaume Uni.



Ces ports, pourtant simples dans leur principe, seront pourtant d'une complexité technique fascinante. La première partie de l'opération sera de couler devant les plages du débarquement de vieux bateaux à vapeur, lestés de ciment à prise rapide, formant ainsi, des brise-lames. Ils seront renforcés par des alignements flottants de cylindres d'acier et de béton. Viendront ensuite les pièces maîtresses : Des caissons de béton armé d'une hauteur d'une maison de cinq étages qui devront être remorqués à travers la Manche.


Longues de plusieurs kilomètres, ces digues ainsi créees, auront pour rôle de protéger des quais coulissants reliés au rivage par des chaussées métalliques flottantes. La durée allouée pour la construction : 15 jours .  Le musée d'Arromanches  propose d'ailleurs une reproduction de ses ports artificiels en maquette formant un diorama géant, le tout accompagnés de marées fictives réglant la hauteur de ses ponts flottants.






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